Faudra-t-il changer de téléphone avec la disparition des réseaux 2G et 3G ?
Avec la fin annoncée des réseaux 2G et 3G, c’est une page de la téléphonie mobile qui se tourne. Si cela contribue à moderniser les transmissions nomades, cet arrêt d’un certain type de liaisons peut inquiéter les personnes qui possèdent des téléphones déjà anciens, ou que les changements technologiques rendent anxieuses, à juste titre. Pas de stress, Merci Nanou vous explique tout !
Les réseaux 2G et 3G, qu’est-ce que c’est ?
Comment marche un réseau de téléphonie mobile ?
Un réseau de téléphonie mobile repose sur une infrastructure complexe. Il inclut des émetteurs radio, des antennes, et des stations de base qui transmettent les signaux à nos téléphones. Cette technologie permet la transmission de la voix et des données sur de longues distances, essentielle aujourd’hui dans ce monde hyperconnecté. Les quatre opérateurs nationaux, Orange, SFR, Bouygues Télécom et Free utilisent ces réseaux pour fournir les meilleurs services de communication à leurs clients. C’est également le cas des opérateurs de mobile virtuels (OMV) qui utilisent les réseaux des opérateurs nationaux, comme La Poste mobile par exemple.
La 2G et la 3G, déjà de vieilles histoires
À quand remonte leur mise en service ?
La 2G, introduite en France dès 1982, a révolutionné la téléphonie, lui permettant de passer de l’analogique au numérique. Elle a permis l’introduction des SMS et d’une meilleure qualité de voix. C’est le réseau qui a préparé le transfert de données par paquet. Son défaut ? Un débit très lent. Pour autant, son ancienneté lui vaut d’être le plus étendu en France, avec une couverture du territoire pratiquement complète.
La 3G, lancée en 2004 dans notre pays, a marqué une nouvelle révolution dans notre perception de la téléphonie mobile. Accompagnant la naissance des smartphones, son grand intérêt est d'avoir popularisé l’internet mobile, à savoir la possibilité de consulter ses mails, les sites internet, etc. De plus, le débit a été multiplié par plus de 100 par rapport à la 2G. Globalement, ce réseau couvre entre 92 et 95 % du territoire français.
Se sert-on encore aujourd’hui de la 2G et de la 3G ?
Aujourd’hui, la 2G est encore utilisée pour des applications basiques telles que les appels vocaux et les SMS, en particulier dans les zones où les réseaux plus récents sont moins disponibles. On compte plusieurs millions d’utilisateurs de téléphones mobiles « anciens » ne proposant que la voix et le SMS. Ils continuent à fonctionner à la perfection. Ils suffisent à leurs propriétaires dans leur vie quotidienne.
La 3G, quant à elle, continue de jouer un rôle important dans la fourniture d’accès Internet mobile, bien que de plus en plus de consommateurs et d’entreprises migrent vers des technologies plus récentes. Une fois encore, cela dépend des appareils en circulation. La 4G étant apparue en 2013-2014, les détenteurs d’appareils plus anciens, ou n’ayant pas opté pour ce réseau lors de l’achat d’un smartphone jusqu’en 2015, peuvent se retrouver avec un appareil limité à la 3G.
4G, 5G, où s’arrêtera-t-on ?
Avec la fin de la 2G et de la 3G, l’ère des réseaux mobiles entre dans une nouvelle phase. La 4G a déjà apporté une augmentation significative de la vitesse et de la quantité de données transmissibles. La 5G, actuellement en déploiement et de plus en plus répandue, offre non seulement une vitesse de connexion supérieure, mais aussi une capacité à connecter un nombre bien plus important d’appareils simultanément. C’est le réseau idéal pour l’IoT, l’internet des objets : systèmes d’alarmes, éclairages, ventilations, appareils dédiés à la santé, voitures… De plus en plus d’applications utiles, voire indispensables, utilisent la 5G.
Et l’on attend déjà la « 6G » pour 2030 !
Pourquoi supprimer les réseaux 2G et 3G ?
Cette décision des opérateurs repose sur plusieurs considérations.
- Tout d’abord, il s’agit d’une question pratique, voire financière. On le sait, plus les réseaux montent en gamme, plus ils ont besoin de bandes passantes, et de nouvelles fréquences. L’attribution de celles-ci par l’ARCP, l’autorité de régulation des télécommunications, fait l’objet d’enchères de lots de fréquences, extrêmement coûteuses pour les opérateurs. À titre d’illustration, les enchères pour les réseaux 5G ont rapporté près de 3 milliards d’euros à l’État. Récupérer les fréquences dont ils sont déjà propriétaires en 2G et 3G leur permettra de déployer plus facilement et à coût réduit la 5G qui ne couvre pas, pour le moment, l’ensemble du territoire.
- C’est aussi un moyen d’accélérer la modernisation du réseau et des communications mobiles.
- Mais on avance également des considérations écologiques. Désactiver un nombre important d’antennes 2 et 3G qui émettent en permanence pour une utilisation de plus en plus réduite serait effectivement une bonne chose. De plus les nouvelles antennes sont moins énergivores. Toutefois, cette considération environnementale peut aisément être contrebalancée par les critiques portées sur une fuite en avant. Avec des débits toujours plus importants, les 4, 5 puis 6 G incitent les utilisateurs à recourir plus souvent à des flux de données exponentiels. D’où des serveurs de plus en plus nombreux qui sont, en réalité, bien plus énergivores que les antennes…
Quelles sont les conséquences de la suppression de la 2G et de la 3G ?
Faudra-t-il jeter son téléphone mobile ?
Pour la plupart des utilisateurs, cette disparition des deux réseaux historiques sera invisible. En effet, le parc de smartphone se renouvelle régulièrement, et rares sont les personnes utilisant à titre principal un smartphone datant d’avant 2015.
Mais il reste une population, peu technophile, préférant un outil simple qui se concentre sur les seules fonctions de voix et de SMS, dont la batterie tient de longs jours avant une recharge, et qui propose un clavier entièrement physique. Personnes âgées, résistants à la surconsommation ou personnes en situation de handicaps, on compte des centaines de milliers de possesseurs d’anciens téléphones mobiles, les fameux téléphones « à clapet ». Ceux-ci n’auront d’autre solution que de laisser leur appareil favori et de se rabattre sur des produits nettement plus modernes, mais aussi plus complexes et plus coûteux.
Ajoutons que, même dotés d’un smartphone dernier cri, les personnes habitant en zones grises, mal couvertes, n’ont souvent qu’un accès 3G. Il faut donc espérer que la disparition de celle-ci soit très rapidement compensée par l’extension des couvertures 4, puis 5G.
Que proposent les opérateurs mobiles ?
Pour le moment, les opérateurs annoncent une suppression progressive des deux réseaux anciens pour dans deux, trois, quatre ans. De quoi voir venir et attendre que des offres spécialement dédiées aux personnes les plus impactées apparaissent. Toutefois, pour être le plus à l’aise possible, c’est dès maintenant qu’il vous faut réfléchir à la suite.
Vérifiez tout d’abord le potentiel de votre smartphone : est-il éligible à la 4G, à la 5G ? Si oui, pas de problème, vous n’avez rien à faire.
S’il en est resté à la 3G, commencez à vous renseigner auprès des opérateurs sur leurs offres actuelles. Il vous faudra envisager à la fois un changement de téléphone et un nouvel abonnement. Merci Nanou vous conseille de vous retourner vers un opérateur qui vous apportera tout le support possible. C’est tout l’intérêt de rejoindre les plus de 2 millions de clients de la Poste Mobile :
- un réseau de distribution de proximité, avec plus de 10 000 points dans toute la France,
- des conseillers très à l’écoute et toujours prêts à vous aider,
- des offres téléphone + abonnement à petits prix
- et la notoriété de La Poste.